Si les territoires sont reconquis, que l’Etat nous y devance !

C’est une rencontre d’une extrême importance qu’a eu le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité avec les chefs de circonscriptions administratives le 23 janvier à Ouagadougou.

En somme, il s’est agi pour Émile Zerbo d’exhorter, non sans fermeté, aux gouverneurs de régions la nécessité d’assurer la présence de l’Etat sur l’ensemble du territoire national. Ce n’est pas anodin.

Si l’armée monte en puissance, si la reconquête du territoire nationale est chaque jour une réalité en progression, alors, peut-on se demander, pourquoi les représentants de l’Etat rechignent-ils à être à leur poste ?

Certes, il y a des questions logistiques à résoudre en amont. Mais il est évident que ces mêmes questions se posent aux populations, et avec plus d’acquitté. Il est certainement moins compliqué pour un préfet, un haut-commissaire ou tout autre haut représentant de l’Etat de lancer un appel au secours, avec plus de chance de recevoir un écho favorable.

La présence des représentants de l’Etat est de nature à rassurer doublement les populations. Quand le chef de circonscription administrative refuse d’abandonner sa position malgré la pression des terroristes, les populations sont plutôt tentées de faire comme lui, convaincues qu’il sait sur quoi il compte.

Et pour les personnes déplacées désireuses de retrouver leur village, le retour préalable de l’autorité administrative convainc que des dispositions sont prises pour mettre tout le monde hors d’atteinte des forces du mal.

Alors, vivement que cette dynamique se poursuive. Le schéma idéal pour la normalisation doit se dérouler comme suit : les Forces de défense et de sécurité libèrent et sécurisent les territoires, l’Etat s’y déploie à nouveau, et les populations rejoignent allègrement ces localités qu’elles n’avaient jamais penser abandonner.

Yacouba Ouédraogo
Kamanews.net

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