Lutte contre le terrorisme : vers une activation des forces en attente de la CEDEAO

Réuni en session extraordinaire ce jeudi à Abuja au Nigéria, le conseil de médiation et de sécurité (CMS) de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) a réitéré la nécessité urgente pour la CEDEAO « d’accélérer l’activation en cours de sa force en attente. Cette session extraordinaire a été convoquée suite au retrait de l’institution du Burkina Faso, du Niger et du Mali.

L’activation de cette force en attente selon le conseil de médiation et de sécurité devrait mettre en avant son mode cinétique pour lutter contre le terrorisme dans la région, y compris les éléments de l’Initiative d’Accra ». Instruction a été donnée pour convoquer en urgence une réunion des ministres des Finances et de la Défense pour proposer des modalités de financement et d’équipement de la force antiterroriste avec des ressources communautaires ».

En novembre 2022, la Conférence internationale sur l’Initiative d’Accra tenu dans la capitale ghanéenne avait approuvé le déploiement de 2 000 soldats au Burkina Faso dans un délai d’un mois dans le cadre de la Force multinationale mixte/Initiative d’Accra (MNJTF/AI). Cette force opérationnelle comporte 10 000 soldats, dont la plupart seront affectés à Tamalé (Ghana). Une composante de renseignement sera aussi localisée à Ouagadougou, capitale du Faso.

Crééé en 2017 par le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Togo, l’initiative d’Accra se veut une réponse à l’insécurité grandissante liée à l’extrémisme violent dans la région ouest-africaine.

Outre cette recommandation, le conseil de médiation et de sécurité a également invité la CEDEAO à élargir son champ d’actions pour « inclure les chefs traditionnels et religieux, les personnalités éminentes, la société civile et les femmes leaders dans la recherche de solutions durables ».

Le Conseil a aussi recommandé la méditation avec le Burkina Faso, le Mali et le Niger en impliquant l’UEMOA, l’Union Africaine et la communauté afin de les maintenir dans l’institution en élaborant une stratégie de communication pour lutter contre la désinformation dans la sous-région.

Jean-François Somé
kamanews.net

Related posts

Burkina Faso : les étudiants chez les VDP

Burkina Faso : l’armée renforce sa flotte de drones

Diplomatie : Niamey décroche un « effet immédiat » contre Washington