Le Niger ne veut plus de la formule actuelle de la coopération militaire qu’il entretient avec les États-Unis depuis 2012.
Dans un communiqué lu sur la télévision publique, le gouvernement dit dénoncer « avec effet immédiat », les accords existants, mettant en avant les « aspirations et les intérêts » de son peuple.
C’est un camouflet pour la diplomatie américaine, qui n’aura eu de cesse de multiplier les initiatives pour ne pas perdre ses bases militaires au Niger.
Se démarquant, notamment de Paris, les États-Unis ont longtemps hésité, et ce n’est que le 10 octobre qu’ils ont qualifié de « coup d’Etat », le renversement du président Mohamed Bazoum par les militaires le 26 juillet 2023.
Dans le communiqué lu par son porte-parole, le gouvernement nigérien souligne une absence de base légale à la présence militaire étasunienne sur son sol. Au lieu d’un autorisation expresse du parlement, c’est une « simple » note verbale qui a ouvert les portes à l’armée américaine.
Niamey dénonce également « l’attitude condescendante assortie de menaces de représailles » des Américains, accusés de ne pas partager avec lui les informations récoltées sur les groupes terroristes et leurs mouvements, d’une part, et de s’ingérer dans les questions de politique intérieure, d’autre part.
La rupture décidée par le Niger va marquer un tournant dans la stratégie antiterroriste américaine. Dans ce pays du sahel se trouve la deuxième plus grande base militaire des Etats-Unis en Afrique, après celle de Djibouti.
Fadel Koné
Kamanews.net